La Mairie de Barcelone révise 268 dossiers en ce début de 2017. Des appartements vides, propriété d’entités financières et bancaires principalement, mais pas seulement, devront être remis sur le marché. Plus d’opportunités de location à Barcelone!
Au premier abord le chiffre peut paraître dérisoire dans une ville telle que Barcelone. Mais en analysant en parallèle les zones où se trouvent ces logements “vides” et les quartiers à forte demande et offre réduite, on peut se rendre compte que libérer des logements dans ces secteurs a une action directe sur le marché et l’ambiance desdites zones.
Pour la Mairie les logements vides sont une “anomalie urbaine” qu’il convient de rétablir. Mais remettre sur le marché pour répondre à une demande croissante n’est pas l’unique objectif du Maire de Barcelone (Ada Colau).
Depuis le début de son mandat (juin 2016), le Maire a multiplié par cinq le nombre d’inspections de logements et ce chiffre devrait croître encore cette année. Le but est non seulement de détecter des appartements vides, mais aussi d’identifier les logements insalubres, non-conformes ou surpeuplés.
Ainsi, le nombre de familles recevant un logement digne en 2016 a doublé. 54% de plus qu’en 2015, quadruplant par là même les résultats de 2014.
L’aide apportée pourrait cependant être bien plus efficace si certaines réformes voyait le jour. Car le Conseil général du pouvoir judiciaire (CGPJ) dénonce, en même temps, une hausse des expulsions. Les affectés sont pour a plupart des locataires, des familles avec mineurs à charge. Ces expulsions ont triplé entre 2014 et 2016. Dans ces circonstances spécifiques, la Mairie ne peut agir que si les cas sont rapportés par les services sociaux, par les personnes touchées, elles-mêmes, ou en dernier lieu par les juges.
Le gouvernement Colau, avec la Cour supérieure de Catalogne (TSJC) et le ministère de la Justice, travaillent pour la mise à jour des protocoles d’expulsion. Ainsi les municipalités pourront reporter, directement à la Mairie, dès l’ordre d’expulsion donné, ou tout du moins, le plus tôt possible.
Dans le cas des logements vides, la municipalité a le pouvoir d’appliquer des mesures coercitives. Mais passé un délai de 2 ans, c’est une infraction très grave que l’administration a pénalisé par quatre fois en 2016 à hauteur 315.000 euros chaque logement gardé vide. Récupérant au passage 16 appartements.
Dans une certaine mesure, on peut dire que la révision des appartements à la location à Barcelone permettra d’assainir plusieurs aspects du logement dans la ville.